Relations amoureuses au travail : la loi et ses limites
Aux États-Unis, certaines clauses peuvent stipuler dans le contrat de travail qu’il est interdit à un employé d’entretenir une relation amoureuse avec un autre employé de sa société. Elles permettraient de réduire le risque de harcèlement sexuel au travail. Au Japon il même totalement interdit par la loi d’être en couple avec un collègue.
Si en France rien n’interdit une relation entre deux collègues, mieux vaut prendre quelques précautions pour éviter toute mauvaise surprise au cas où vous vous engagez dans une relation de ce type.
Quelque soit leur différence de niveau hiérarchique dans l’entreprise, deux salariés peuvent entretenir une relation selon l’article L. 1132-1 du code du travail qui défend la vie privée du salarié.
La discrétion est évidemment de mise. N’imaginez que vous embrassez langoureusement dans les couloirs de votre boîte (on ne parle même pas des toilettes…) soit une bonne idée, car si d’autres salariés s’en plaignent, vous pourriez très bien être sanctionné pour comportement inapproprié.
De plus, une relation entre deux personnes de statut hiérarchique différent peut engendrer du favoritisme, ou au moins un sentiment de favoritisme. Ce n’est évidemment pas le genre de climat favorable à une ambiance de travail, et dans ce cas là, une mutation de l’un des deux tourtereaux n’est pas complètement à exclure.
Méfiance aussi si vous travaillez pour une entreprise étrangère basée en France. Votre employeur pourrait insérer une clause dans votre contrat de travail précisant que vous ne pouvez pas entretenir de relation avec l’un de vos collègues.
Certes, cette clause pourrait être invalidée par la Cour de Cassation, la justice ne s’étant pas encore clairement prononcée sur ce point. Mais mieux vaut donc adopter une posture prudente, particulièrement si votre relation peut potentiellement nuire à l’entreprise.
De même, si vous décidez de sortir avec une personne travaillant pour une entreprise concurrente de la votre, relisez-bien votre contrat. S’il contient une clause de confidentialité, mieux vaut ne pas être trop bavard après les galipettes.