Présidentielle : l’industrie pétrolière fait ses propositions
En prévision de l’élection présidentielle, l’Union française des industries pétrolières (Ufip) a rendu public un document de propositions sur l’évolution du modèle énergétique. L’Ufip prône notamment une mutation progressive de notre modèle, sans pénaliser l’activité économique.
Pour l’Ufip, une évolution à marche forcée du modèle énergétique français pénaliserait l’activité économique et le pouvoir d’achat. L’évolution doit donc être progressive et ne pas écarter trop rapidement les ressources en hydrocarbures. Jean-Louis Schilansky, président de l’Ufip, préconise ainsi un débat national « constructif et rationnel » sur le pétrole ou le gaz de schiste.
Au-delà de ce débat national, le document publié par l’Ufip propose des éléments concrets. L’industrie pétrolière plaide notamment pour une révision des taxes sur les carburants afin d’harmoniser la taxation du gazole et de l’essence. A terme, l’Ufip entend rééquilibrer la demande entre les deux carburants, une proposition qui va d’ailleurs dans le sens des demandes du secteur automobile.
L’Ufip demande également l’instauration d’un mécanisme d’efficacité énergétique dédié au transport. Celui-ci remplacerait les certificats d’économie d’énergie qui prévoient des pénalités en cas de non-respect des objectifs. L’Ufip milite également pour l’application des réglementations européennes environnementales, « sans surenchère ». L’objectif est de protéger l’industrie française du raffinage, celle-ci perdant 800 à 900 millions d’euros par an selon l’Ufip.
Au niveau social, l’Ufip demande que le service minimum soit enfin appliqué dans les terminaux pétroliers des grands ports maritimes.