ArcellorMittal occupé : début de cauchemar pour le gouvernement ?

Lundi matin, entre 100 et 200 ouvriers d’Arcellor Mittal Florange ont commencé un mouvement d’occupation de leur usine, pour protester contre la décision du groupe de ne pas remettre en route la filière liquide au deuxième trimestre 2011.

Les deux haut-fourneaux du site sidérurgique lorrain sont fermés depuis plusieurs mois, et la moitié des 5 000 employés du site sont au chômage partiel.

Alors que deux usines du groupe ArcellorMittal ont récemment fermé, en Belgique et Espagne, les employés lorrains assimilent la mise en veille du site à « une mort programmée » de Florange.

Après avoir pénétré l’usine, de 150 à 200 ouvriers ont décidé d’investir les étages du bâtiment administratif où travaillent la direction et les cadres, tous absents lundi.

Le groupe sidérurgique invoque une demande insuffisante pour justifier l’arrêt des haut-fourneaux du site, un argument contesté par les syndicats.

Un bénéfice net en baisse de 22%

Si le chiffre d’affaire du groupe à augmenté de 20% en 2011 (94 milliards de dollars), le bénéfice net d’ArcellorMittal a chuté de 22% (2,3 milliards de dollars). Face à ces difficultés, ArcellorMittal a décidé de fermer ses sites les moins compétitifs, dont Florange.

Les ouvriers espèrent pouvoir faire pression sur le gouvernement, afin que leur site soit sauvé, à l’instar de Lejaby. Les représentants des employés de Florange ont déjà prévenu que si rien n’était fait pour eux, ils deviendraient « le cauchemar du gouvernement ». Un cauchemar qui pourrait bien durer plus d’une nuit. Des tentes sont déjà installées à l’entrée des bâtiments administratifs et l’occupation pourrait s’inscrire dans le long terme.