Présidentielle 2012 : quelques pistes pour relancer l’emploi
À 10 % de taux de chômage, le gouvernement cherche des solutions pour relever le défi de l’emploi. Dimanche soir, Nicolas Sarkozy a vanté les mérites d’une TVA sociale qu’il veut appliquer dès octobre 2012. Après un premier article sur le sujet, Ekonomico fait le point sur deux autres pistes pour relancer l’emploi : le chômage partiel et les emplois aidés.
Contourner les licenciements avec du chômage partiel
Pour éviter les licenciements massifs, le chômage partiel doit être envisagé pour maintenir l’emploi. Une entreprise en difficulté conjoncturelle va alors suspendre le travail de ses employés. Pour compenser les pertes de salaire, les employés touchent des indemnisations.
Ce mécanisme plutôt bien perçu par les partenaires sociaux et le gouvernement est défendu par par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) est plutôt bien perçu par les partenaires sociaux et le gouvernement. Mais l’OFCE recommande Marion Cochard, économiste à l’OFCE.
Pour dynamiser les embauches, créer des emplois aidés
Chômage partiel d’un côté, emplois aidés de l’autre. Selon l’OFCE, multiplier les contrats de travail en échange d’allégements de charges est un levier de court terme pour stimuler les embauches. Ce dispositif qui n’a pas la faveur du gouvernement devrait cibler les catégories de chômeurs qui sont les plus éloignées de l’emploi.
François Hollande partage cette analyse dans le cadre de sa proposition d’instaurer des « contrats de génération ». Dans les entreprises de moins de 50 salariés, un employeur qui conserverait un senior jusqu’à se retraite à taux plein et qui, parallèlement, embaucherait un jeune, serait exempté de cotisations sociales pour les deux emplois. Au centre, François Bayrou et Hervé Morin proposent également des exonérations de charges. La mesure serait ciblée sur les deux premières embauches pour le candidat MoDem, tandis que le candidat Nouveau Centre ciblerait le CDI d’un jeune de moins de 25 ans.