Présidentielle 2012 : des pistes pour relancer l’emploi
À 10 % de taux de chômage, le gouvernement cherche des solutions pour relever le défi de l’emploi. Dernièrement, Nicolas Sarkozy a vanté les mérites d’une TVA sociale, relayée par Valérie Pécresse qui en a fait une priorité des 100 derniers jours.
Ekonomico fait le point sur deux pistes pour relancer l’emploi : la formation initiale et la flexibilité du marché du travail.
Pour contrer le chômage des jeunes : revaloriser la formation initiale
La formation, c’est un gage de compétitivité, particulièrement chez les jeunes, une catégorie particulièrement touchée par le chômage. Pour les jeunes, l’institut Montaigne, la fondation Jean-Jaurès ou Fondapol recommandent de renforcer la formation initiale, celle-ci n’était pas en adéquation avec la réalité du marché du travail français.
Chez les politiques, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin ou Marine Le Pen proposent de permettre l’apprentissage dès 14 ans. Du côté du Modem, François Bayrou veut « favoriser, soutenir et valoriser » l’apprentissage avec l’ouverture de nouveaux centres de formation et une plus grande synergie entre l’éducation nationale et le monde de l’entreprise. Idem chez EELV, les écologistes proposant des « dispositifs prioritaires » de formation dans les quartiers difficiles.
Marché du travail et flexsécurité : l’exemple scandinave
C’est bien connu, la France se caractérise par un marché du travail beaucoup trop rigide. Les experts libéraux prônent un assouplissement du marché du travail. Au programme : plus de flexibilité, à l’image des pays scandinaves.
« Les changements de poste et d’entreprise doivent être anticipés et rendus plus fluides », note ainsi Emmanuel Combe, de Fondapol. Plus de flexibilité du marché du travail, c’est aussi une plus grande adaptabilité, d’où la nécessité de revaloriser la formation continue. Mais d’après une enquête Ipsos de juin 2011, la France n’a pas fait ses preuves dans le domaine de la formation continue
L’enquête Ipsos note que la formation continue actuelle favorise principalement les salariés déjà qualifiés issus des grandes entreprises. Autrement dit, « ceux qui ont le plus besoin d’une formation y ont le moins accès ».
L’UMP propose d’attribuer à chacun un compte individuel de formation, dont le capital de départ sera inversement proportionnel à la formation initiale. Du côté du PS, on propose un « compte formation individuel » qui établira pour chaque entreprise une obligation de formation de tous ses salariés. Au Modem, on recommande des fonds ad hoc gérés par les partenaires sociaux, mais financés par les entreprises. Et pour le Front de Gauche, il faut créer des fonds nationaux et régionaux.