L’année des records pour Rolls-Royce
La crise ne semble vraiment pas affecter les plus riches. Autant la consommation des ménages est globalement morose, celle des produits de luxe est au plus haut. Les grands groupes français enregistrent par exemple d’excellents résultats dans le domaine de la haute couture.
Le constat ne diffère pas dans l’automobile. Alors que les constructeurs d’entrée et de milieu de gamme, Renault et Peugeot, sont contraints de licencier faute de résultats satisfaisants, le britannique Rolls-Royce vient de réaliser une année record. Au cours de l’exercice 2011, Rolls-Royce a tout simplement réalisé ses meilleures ventes depuis sa création en 1908.
Il faut dire que le secteur du luxe dispose d’un vrai avantage sur la production de masse : il n’y a pas besoin de construire des centaines de milliers de véhicules pour faire du profit. Rolls-Royce réalise son année record avec « seulement » 3538 véhicules vendus. Il faut dire que le premier prix démarre à 200.000 euros…
La réussite du modèle britannique
Les autres constructeurs britanniques de haut standing, comme Jaguar et Bentley, ont aussi d’excellents résultats. Luxe et crise font donc clairement bon ménage, que ce soit dans l’automobile ou la haute couture. Mais ce n’est pas la seule explication du succès de l’auto outre-manche. Car ce n’est pas seulement les voitures de luxe qui se vendent. Toute l’industrie automobile de l’île se porte bien, pendant que les constructeurs hexagonaux sont à la peine.
Le secteur automobile britannique parvient à combiner savoir-faire industriel (l’usine Nissan de Sunderland a battu le record de production de la marque) et fortes exportations (les trois quarts des véhicules produits en Grande-Bretagne sont importés, en particulier vers des pays émergents comme la Chine). Ce cercle vertueux engendre une augmentation de la production, des embauches et des investissements technologiques. De quoi laisser rêveur Renault ou PSA…