La perte du triple A n’affecte pas la Bourse de Paris
Si la Bourse de Paris ouvrait en baisse lundi 16 janvier au lendemain de l’annonce de la perte du triple A de la France, les effets de cette information étaient toutefois limités. La Bourse de Paris n’a pas cédé à la panique car tous les spécialistes s’attendaient à ce scénario.
Les marchés financiers avaient déjà largement prévu cette perte du triple A qui n’a été une surprise pour personne et qui avait pu être anticipée, comme l’explique Jean-Pierre Jouyet. Pour le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), il s’agit d’une « décision qui a déjà été en partie incorporée par les marchés ». Le spécialiste rappelle d’ailleurs que « ce qui est important psychologiquement et également sur le plan symbolique, c’est le décrochage par rapport à l’Allemagne ».
Parallèlement, l’Euro a connu, malgré le maintien du triple A allemand, une baisse significative après la dégradation des notes de la dette souveraine de neuf pays de l’Union européenne dont la France, dégradée à « AA+ », l’Italie, dégradée à « BBB+ », l’Espagne, dégradée à « A » ou le Portugal, dégradé à « BB ».
A Paris, lundi matin, aux alentours de 8 heures, l’euro était à 1,2653 dollar et 97,24 yens alors qu’il était encore à 1,2677 dollar et 97,56 yens vendredi soir. Durant la journée, la monnaie unique européenne est même descendue à 1,2624 dollar, le plus bas niveau qu’elle ait connu depuis août 2010.
Il est clair que cette dégradation de la note française était un secret de polichinelle chez les spécialistes de la finance.