Grèce : accord attendu mais lourdes pertes pour les créanciers
Un accord sur la Grèce devrait intervenir dans la semaine. Une impression d’optimisme ressort de la rencontre entre ministres de l’Économie français et allemand, hier à Bruxelles.
« Nous sommes déterminés à soutenir la Grèce le temps qu’elle mette en œuvre ses réformes et que celles-ci produisent leurs effets » a déclaré François Baroin.
Son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, a néanmoins prévenu que la Grèce devrait respecter tous ses engagements sur sa dette et sur ses réformes structurelles.
L’accord sur la Grève n’interviendra pas sans une participation importante du secteur privé. Les créanciers de la Grèce devront concéder de lourdes pertes dans le cadre de l’échange de dette « volontaire ». Les investisseurs privés devraient perdre de 65 à 70 % de la valeur de leurs titres.
Mais dimanche, les représentants des créanciers de la Grèce ont prévenu qu’il ne ferrait pas de concessions supplémentaires dans le cadre de leur renoncement à une partie de la dette grecque.
Une dette de 350 milliards d’euros
Le dialogue entre autorités grecques et les créanciers devraient permettre de baisser la dette publique de 100 milliards de dollars, sachant qu’elle s’élève aujourd’hui à 350 milliards.
En attendant, l’heure était résolument à l’optimisme ce lundi, François Baroin estimant que « le contexte est favorable à une dynamique positive. Nous constatons des signes de stabilisation dans la zone euro. Il faut se garder de tout triomphalisme et consolider cette stabilisation. »