L’Italie adopte son plan d’austérité
Le Sénat italien a définitivement adopté jeudi le plan de rigueur du gouvernement de Mario Monti. Ce dernier veut maintenant mettre le cap sur la croissance pour stopper les prémices d’une récession.
Le plan de rigueur a été adopté à une majorité de 257 voix. 41 sénateurs de la Ligue du Nord et du parti de gauche Italie des Valeurs ont voté contre ce plan. Ce vote intervient à l’occasion d’un vote de confiance. Le texte avait été approuvé vendredi dernier par les députés italiens.
Le plan se compose de mesures de réduction du déficit d’environ 20 milliards d’euros incluant des hausses d’impôts, notamment sur les biens immobiliers ou les capitaux cachés aux services des impôts et régularisés par le gouvernement Berlusconi.
Ce plan « d’extrême urgence » devrait permettre à l’Italie d »affronter la tête haute la très grave crise européenne », a déclaré Mario Monti devant les sénateurs. La dette italienne représente environ 120 % de son PIB. Après les deux premiers plans de juillet et septembre, cette troisième cure de rigueur devrait permettre à l’Italie de revenir à l’équilibre budgétaire en 2013.
Après la rigueur, soutenir la croissance
Le plan se compose aussi de mesures en faveur de la croissance avec 10 milliards de mesures de relance. Des réductions d’impôts sont prévues pour les entreprises embauchant des femmes ou des jeunes. Pour Mario Monti, il faut « poursuivre l’objectif de la croissance durable, de l’emploi, de la cohésion ».
À terme, le gouvernement italien veut réformer le marché du travail pour aller vers un modèle de « flexisécurité » qui s’inspire du Danemark.