Le Brésil peut-il sauver le Rafale du flop intégral ?
François Fillon s’est envolé pour une visite de trois jours au Brésil avec comme objectif principal de parvenir (enfin) à vendre des Rafales. Le bijou technologique de Dassault Aviation n’a toujours pas trouvé preneur à l’international et le voyage du Premier ministre à Brasilia ressemble à une opération de la dernière chance.
Que faire du Rafale ? Si des rumeurs persistantes (et partiellement corroborées par le ministre de la Défense Gérard Longuet) évoquent un abandon de la production de Rafale faute de commandes, le gouvernement français semble vouloir abattre l’une de ses dernières cartes afin de sauver l’avion de chasse français.
Après l’échec des négociations avec Abu Dhabi et la Suisse, l’appel d’offres lancé par le Brésil pour la commande de 36 avions de combat est un ultime recours pour sauver le Rafale du flop intégral. Pour réussir à exporter la technologie militaire française, François Fillon peut tout de même compter sur quelques atouts de poids.
Sa présence tout d’abord témoigne de l’importance que revêt aux yeux de la France le succès de ce contrat… Et il se trouve justement que la France soutient activement et depuis de nombreuses années la création d’un siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU pour le Brésil. Hasard ?
Mais surtout, le Premier ministre arrive avec une offre révisée, qui pourrait donner l’avantage au Rafale sur ses concurrents américains (F-18) et suédois (Gripen NG). Un avantage sous forme de « transfert de technologie ». En clair, la France serait prête à livrer l’avion avec quelques uns de ses secrets industriels… permettant du même coup au Brésil de refaire une partie de son retard technologique.
Une option séduisante vue du Brésil, périlleuse pour le savoir-faire français… mais qui pourrait être indispensable si nous ne souhaitons pas voir s’envoler le peu d’avenir international du Rafale.
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