La Réserve fédérale américaine garde le cap
A l’issue de la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) mardi 13 décembre, l’équivalent de la banque centrale aux États-Unis a tenu à conserver ses taux inchangés. La Fed restera entre 0% et 0,25% sur les fonds fédéraux.
Malgré la constatation d’une reprise modérée de l’activité économique américaine, le communiqué de la Fed ressemble à s’y méprendre à celui qu’elle avait diffusé au mois de novembre. « De mon point de vue, le message de la Fed est au mot près le même que celui du mois dernier, sans changement », a commenté Dominick Chririchella, associé senior de l’Energy Management Institute à New York.
Dans son communiqué, la Réserve fédérale constate que l’économie américaine progressait à un rythme modéré et défiait le ralentissement observé à l’échelle mondiale.
Mais si la situation semble s’améliorer au niveau du marché de l’emploi et des dépenses en consommation, la Réserve fédérale constate que le chômage reste élevé et que le marché de l’immobilier bat de l’aile.
De plus, Dominick Chirichella observe que « les tensions sur les marchés financiers continuent de provoquer des risques baissiers sur les perspectives économiques », dénonçant par la même occasion un ralentissement du rythme de la croissance économique à cause de la crise de la dette en Europe.
Charles Evans, seul contre tous
Seul dissident de cette rencontre du FOMC, Charles Evans, qui avait déjà manifesté sa volonté d’assouplissement de la politique monétaire en novembre. Comme les dépenses de consommation continuent d’avancer et que le chômage ne recule que graduellement aux Etats-Unis, le membre du comité s’est prononcé en faveur d’un assouplissement quantitatif. En vain.
Alors que l’un des objectifs centraux de la Fed est de faciliter la croissance économique des Etats-Unis, Charles Evans lui reproche de condamner le pays à une croissance lente.