Financement des start-up : allez-y au culot !
La plupart des start-up doivent composer avec peu de liquidités, ce qui réduit forcément leur marge de manœuvre. Pour grossir leur compte en banque, certaines n’hésitent pas à y aller au culot. Et parfois ça marche.
L’initiative n’a pas payé, mais au moins ils ont tenté le coup. Les dirigeants de Dress-Me, une start-up spécialisée dan les conseils vestimentaires, ont créé un site spécialement à l’attention du vainqueur de l’Euromillions (http://www.162256622.eu/).
« Tu gardes les 162 millions et tu me donnes ce qui est après la virgule », soit 256.622 euros, invoquait le site qui a bien fait marché le buzz. A défaut d’enrichir directement le compte en banque de Dress-Me, l’initiative culotée aura au moins eu le mérite de faire parler de la start-up.
D’autres n’hésitent pas à flatter l’égo des fortunés. Un fabriquant de figurines représentant des sportifs conçoit une statuette personnalisée à l’effigie de ceux qui acceptent de les rencontrer pour parler argent. La technique a déjà séduit un fonds d’investissement familial et un club de buisness angels, ces mécènes qui accepte de donner une part de leur fortune à des entrepreneurs innovants. Certains font appel à des personnalités, comme le restaurant « Arrêt de jeu » qui a fait entrer les basketteurs Boris Diaw et Ronny Turiaf dans son capital. Quand cela marche, voilà un bon moyen d’allier financement et communication.
Les techniques pour trouver un moyen de financer une start-up n’ont donc que l’imagination pour limite. En veillant toutefois à ne pas être too much. Stéphane Boukris qui avait fait connaître son site Mailorama en distribuant de l’argent au quidam dans la rue, semble regretter ce coup. Si l’opération a séduit de nouveaux investisseurs, elle en a surtout fait fuir beaucoup d’anciens qui ont sans doute eu peur de cet entrepreneur prêt à jeter l’argent par les fenêtres.