Travail dominical : une exception au service du développement ?
La France est en récession ! Face à ce triste constat, chaque élu devrait désormais se mobiliser pour proposer des solutions afin d’accompagner la reprise de l’activité économique. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre les amendements défendus par l’élue d’Ile-de-France et ancienne ministre du budget, Valérie Pécresse. Le projet de loi Hamon relatif à la consommation doit contribuer à stimuler la demande des ménages, un pilier de la croissance française actuellement en panne.
Relever le défi de la croissance et de l’emploi
Il est important de préciser que cette mesure n’organise pas la généralisation du travail le dimanche mais aurait permis d’ajouter une exception pour favoriser l’emploi et la croissance. Après les zones touristiques et les périmètres d’usage de consommation exceptionnelle, le dispositif autorisait les commerces à ouvrir dans les gares, « des zones à fort potentiel de consommation » selon le conseil du commerce.
Une autre position a été adoptée par un gouvernement soucieux des revendications de certains groupes syndicaux, comme l’intersyndicale du commerce de Paris qui est ostensiblement hostile à une pareille évolution.
Une solution pour la jeunesse
La solution qui a été écartée aurait pourtant pu permettre une véritable amélioration de la situation des jeunes qui sont obligés de travailler pour financer la poursuite de leurs études. En effet les conditions de rémunération auraient été doublées, tandis que la présence sur le lieu de travail se serait faite sur « la base du volontariat ». La représentante de la première région étudiante du pays est d’autant plus alerte sur la question qu’elle fut également en charge de l’enseignement supérieur sous le précédent quinquennat.
Un projet pour le local
L’ancienne hôte de Bercy considère qu’il est autant question de dynamisme économique, que de « qualité de vie ». Malgré les soutiens affichés des professionnels du secteur ferroviaire et des parlementaires écologistes engagés pour «des villes denses et concentrées», l’amendement n°397 n’a pas été retenu par le gouvernement.
Toutefois, l’objectif de renforcer l’attractivité du territoire peut encore être poursuivi aux niveaux départemental et municipal. Les professionnels peuvent tenter d’obtenir une dérogation auprès des maires et préfets.