2012, le duel de l’économie : dynamiser les PME
Nous commençons cette semaine une série d’articles sur les propositions économiques des candidats à l’élection présidentielle. Des PME à la fiscalité en passant par le financement de la recherche et le green business, Ekonomico propose chaque semaine deux focus « 2012, le duel de l’économie ».
Les candidats à l’élection présidentielle ont presque tous dévoilé leur programme. Les PME sont au centre de leurs préoccupations et font l’objet de diverses mesures destinées à les aider en ce temps de crise. Néanmoins, les propositions divergent de candidat à candidat.
François Hollande
Pour François Hollande, il faut mobiliser l’épargne des français en créant un livret d’épargne industrie. Le produit de ce livret serait entièrement dédié au financement des PME.
L’interlocuteur unique fait également partie du programme de François Hollande qui voudrait le mettre en place pour les TPE, les PME et les artisans de France.
Enfin, le candidat socialiste a annoncé qu’il mettrait en place une Banque publique d’investissement dont les fonds régionaux seraient dédiés au financement des PME. Les régions pourraient par ailleurs prendre part au développement des entreprises jugées stratégiques pour le développement local. Une partie des financements serait orientée vers l’économie sociale et solidaire.
UMP (en l’absence de programme du candidat Sarkozy, nous proposons le projet UMP)
Pour l’UMP, dont le candidat est officiellement Nicolas Sarkozy depuis quelques jours, il faut améliorer les démarches administratives pour les PME. Un guichet unique serait donc mis en place afin que l’administration passe d’une logique de contrôle à une logique de service intégré sur l’ensemble des problématiques propres aux PME.
Par ailleurs, la gratuité du premier brevet a été évoquée afin d’inciter les PME à la recherche et les aider à se développer. Toujours dans l’optique de l’aide au développement des PME, l’UMP veut simplifier les mesures du « Small Business Act » européen : ainsi, les soutiens publics aux grandes entreprises ne seraient donnés que si ces dernières contribuent au développement de filières export associant TPE, PME et grands groupes. L’objectif de ces mesures est de doubler le nombre des PME exportatrices, soit d’atteindre le nombre de 200 000 entreprises.
Le financement des PME fait aussi l’objet de réformes. Il s’agirait de faciliter les diverses formes de financement comme l’autofinancement, le crédit et les fonds propres.
François Bayrou
François Bayrou organise ses réformes autour de la mise en place d’un réseau inter-PME et entre les PME et les grandes entreprises. Ces dernières se verraient attribuer un avantage fiscal dans le cas où elles auraient créé une structure d’investissement en direction des PME ou auraient pris part dans la création d’une telle structure.
François Bayrou propose aussi la mise en place d’un crédit d’impôt-innovation semblable au crédit-recherche : un encouragement aux PME-universités fait aussi partie de ses mesures.
Le candidat centriste propose de plus la création d’une banque d’économie mixte décentralisée en soutient aux PME. Cette structure ne serait pas sous le seul contrôle de l’Etat mais devrait associer les collectivités locales à son action.
Marine Le Pen
Marine Le Pen compte soutenir les PME afin de lutter contre le chômage et permettre la réindustrialisation de la France. Par ailleurs, la mise en place du « Small Business Act » en France est une de ses priorités. Il permettrait aux PME et aux PMI d’avoir un accès prioritaire aux marchés publics locaux et nationaux.
La « Grande Réforme de Simplification », qui concernerait divers domaines juridiques et économiques, permettrait le développement des PME, tout comme la mise en place de mesures de financement et la loi « Achetons français » qui favoriserait toutes les productions françaises.
Eva Joly
Eva Joly propose elle aussi la mise en place d’un « Small Business Act » français qui permettrait l’accès prioritaire des PME et des PMI aux marchés publics. Le soutien à l’innovation devrait favoriser les entreprises qui s’engageraient et contribueraient à la « transition écologique ».
Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan, dans le cadre du développement et du soutien aux PME, prévoirait la diminution de moitié l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis sur le territoire français et l’exonération des cotisations sociales durant cinq ans pour l’embauche d’un chômeur de longue durée. Les démarches administratives des PME seraient rendues plus simples et une part des marchés publics leur serait réservée.